En grève et dans l’action jeudi 13 janvier : face à la crise sanitaire, respecter les personnels, donner à l’École les moyens de fonctionner
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AG de grévistes à partir de 9h (Gymnase rue Buffon à Carcassonne / Palais du Travail à Narbonne)
Face au raz-de-marée de la 5eme vague, le gouvernement et le ministre de l’Éducation nationale font preuve d’une insuffisance irresponsable. Les mesures prises sont notoirement insuffisantes.
Des collèges et des lycées au bord de la rupture
Quelques jours après la rentrée, les collèges et les lycées sont déjà au bord de la rupture : vies scolaires submergées par la gestion des absences et des cas contacts, professeurs non remplacés, demi-pension en mode dégradé, absence de capteurs de CO2, impossibilité d’aérer correctement les salles…Tout illustre le refus de ce gouvernement d’investir pour sécuriser les collèges et les lycées.
Dans certains établissements scolaires, des autotests périmés sont distribués ! Après 20 mois d’épidémie, le gouvernement commence tout juste à comprendre l’intérêt des masques chirurgicaux pour l’Éducation nationale et les établissements scolaires ne sont toujours pas équipés correctement pour répondre au défi pourtant crucial de l’aération. Des moyens lui ont même été retirés, à l’image des 7490 suppressions d’emplois depuis 2018 qui ont encore réduit les capacités de remplacement déjà insuffisantes. Comment croire à une quelconque considération pour notre système éducatif quand rien n’a été fait pour l’adapter à la crise sanitaire en 20 mois ?
Bac en mars : mission impossible
Actuellement, de nombreux élèves et professeurs sont mis à l’isolement, les classes se vident puis se remplissent puis se vident à nouveau, au gré des découvertes de cas de Covid. L’heure est donc à la discontinuité pédagogique qui fragilise encore davantage les apprentissages. Dans ces conditions, comment croire qu’il est possible de préparer sereinement les épreuves de baccalauréat qui sont prévues dans 7 semaines, mi mars ? Les inégalités de préparation devant l’examen sont de plus en plus flagrantes !
Stop mépris !
La communication de Jean-Michel Blanquer est insupportable : depuis le début de l’épidémie, elle est guidée d’abord par des impératifs de communication politique plutôt que par le souci d’une communication respectueuse des personnels. A de très nombreuses reprises, les personnels ont appris par la presse comment serait organisé leur quotidien professionnel.
Depuis 20 mois, les personnels tiennent le service public d’Education à bout de bras, souvent seuls, au milieu des ordres et contre ordre ministériels, quand ce n’est pas du mépris qui s’exprime à l’image de l’emploi ministériel du mot « absentéiste » à l’encontre des professeurs malades.
Trop, c’est trop ! Il est temps de faire entendre au ministre que nos collèges et nos lycées ne peuvent fonctionner ainsi, entre protocole fantôme et mépris. Face à l’incurie de Jean-Michel Blanquer, le SNES-FSU appelle à la grève, le jeudi 13 janvier 2022.
Dans l’immédiat, pour faire face à la 5eme vague, il exige
– du matériel de protection adapté pour tous les personnels et les élèves : masques FFP2, masques chirurgicaux, capteurs de CO2, purificateurs d’air, autotests
– le report des épreuves de spécialité du baccalauréat de mars à juin
– le recrutement de personnels pour renforcer les vies scolaires
– l’isolement des cas contacts intrafamiliaux
– l’élargissement du vivier de remplaçants par le gel des suppressions d’emplois, la création des postes nécessaires pour répondre aux besoins et le recours aux listes complémentaires.
Retrouvez le communiqué du SNES-FSU et le communiqué intersyndical.